[Vie Pratique] Maman solo en colocation

En France, plus de 2 millions de femmes élèvent seules leurs enfants suite à une séparation ou un divorce. Selon l’insee, quelques 3 millions d’enfants sont élevés par des mamans solos, ce qui représente 85% des enfants vivants dans une famille monoparentale.

De nombreuses difficultés

Au moment de la rupture, tout se complique pour ces mères isolées qui, pour la plupart d’entre elles (56%) n’ont qu’un seul enfant et donc, ne peuvent pas prétendre aux allocations familiales.
Il faut gérer le quotidien seules, avec une double charge de travail : amener le ou les enfants à l’école ou à la crèche ou chez le médecin tout en étant présente au travail.

Pour certaines, leurs revenus sont tellement faibles qu’elles n’ont pas les ressources financières pour payer une place en crèche ou s’offrir les services d’une nounou surtout à Paris.

Pour pouvoir rester proches de leurs lieux d’habitation, d’autres acceptent un emploi alimentaire sous payé ou à temps partiel et essaient de jongler avec les emplois du temps souvent peu compatible avec une vie de mère célibataire ; seule la moitié des mères de famille monoparentale occupent un emploi à temps complet.

Le montant de la pension alimentaire est déterminé par le juge aux affaires familiales avec des délais souvent très longs jusqu’au jour du premier versement et celle-ci est souvent une source de conflit : dans 40 % des cas, elle n’est pas payée ou seulement en partie.

Avec un salaire en moins, les charges restent pourtant les mêmes en particulier celui du logement qui représente parfois la moitié du budget mensuel. Une idée originale : des mères isolées ont décidé de vivre ensemble sous un même toit en colocation. Ce mode de vie partagé, envisagé au départ provisoirement, leur permet de réduire certaines charges qui restaient jusque-là incompressibles, leur procure surtout des services gratuits, tel que celui de la garde partagée et alternée des enfants entre elles, ce qui leur libère un peu de temps libre…